Watachi wa neko dess (dixit Ben).

Francaises, Francais, Belges, Belges, public cheri mon amour,

20 Septembre: Nos derniers jours en Asie centrale. Nous sommes trois, trois (plus ou moins) francais. Le kirghize qui nous conduit de Osh a Sary Tash sur une route de montagne poussiereuse racle sa gorge et crache en permanence (centralasian-style !) sur sa portiere fermee. La piste qui mene au col d'Irkeshtam et a la frontiere avec la Chine est parcourue par des caravanes de camions chinois qui avancent a la vitesse d'un cheval mort. Le soir, on dort a 3000 metres dans une sorte de camps de caravanes et de containers installe juste avant le poste frontiere. Nos lits, dans le seul batiment en dur du village, nous coutent 1.5 euros, mais il n'y a ni lumieres ni toilettes et mes entrailles une fois de plus en folie a cause d'une intoxication alimentaire, declenchee par un mauvais "bistek" avale tiede dans une chaikhana isolee au bord de la route a midi, c'est derriere le batiment, au milieu de ce qui tient a la fois du chantier et du terrain vague, que je suis oblige d'aller les..., enfin bref, vous voyez le tableau: les conditions sont rudes.

31 Octobre: Retour brutal a la civilisation. Ben est a Hong-Kong et moi je squatte dans le 3.5 pieces de Will, dans le quartier de Shimo-Kitazawa, a Tokyo. Je reviens d'Hiroshima, a 3h de train - ce qui placerait les villes a 150 km de distance au rythme de l'Asie centrale, alors qu'elles sont separees de 800 bornes. Ici, les stations de train contiennent des villes entieres, et il y en a plus de 800 dans le grand Tokyo. Les chauffeurs de taxis sont en costard avec des gants blancs. Les seuls ennemis des japonais sont les germes, eternuer est un crime et les toilettes ont un siege chauffant et petit jet d'eau qui vous nettoie les fesses en douceur. Les portions de bouffe ont ete divisees par deux, et surtout leur prix multiplie par 10. Bref, c'est un autre monde.