Alors voila. Dans l'ouest de l'Ouzbekistan il y a la Republique Autonome du Karakalpakstan. (Qoraqalpog'iston Respublikasi en ouzbek). Un grand desert entre les champs de coton de l'Amu-Darya et le pourtour desole de la mer d'Aral declinante, et une seule ville notable, Nukus, 60 000 ames. Pas grand chose a voir a priori. Pourtant, une bonne partie des touristes en Ouzbekistan suit jusqu'a son extremite la route defoncee qui traverse le Karakalpakstan pour aller a la ville de Moynaq, 4 heures de routes de Nukus, et au moins 12 de Boukhara. Mais pourquoi ? Mais pour aller voir la misere, la vraie, morbleu !
Moynaq, anciennement l'un des principaux port de peche sur la mer d'Aral, n'est plus qu'une ville fantome depuis que l'eau a recule a plus de 150 km de la ville. Les rares habitants qui y restent vivent au milieu d'une tempete de fine poussiere quasi-permanente. Les deux epiceries vendent des legumes trop vieux et des biscuits secs. Bien sur, il n'y a pas d'eclairage publique, mais meme de jour, les rues font penser a "la nuit des morts-vivants". Et donc Moynaq, desormais trou paume au milieu de nulle part dans le far-west ouzbek, attire chaque jour ses backpackers venus y chercher les frissons que leur procurent la vision stupefiante des plus photogeniques consequences de l'assechement de la mer d'Aral: les bateaux rouilles au milieu du desert.
Il faut dire que ces chalutiers desormais inutiles en train de rouiller sur une etendue de sable infinie sont assez sexy. Il y a de la belle photo a prendre, avant de rentrer se refugier dans une ville plus confortable. Pendant que les habitants de Moynaq doivent toujours se demander ce que leur misere a d'attirant pour les touristes.
Apres vote (j'etais contre), notre petit groupe a donc decide d'aller faire un tour sur la-bas. Nous etions six. La "Communaute du Visa Turkmene" formee il y a deux (trois ?) semaines a Teheran avec dans le but de passer en Ouzbekistan tous ensemble sains et saufs (car l'union fait la force), formee donc de Ben, Gawy le flamand aux chemises colorees, Jean-Michmuch l'afghan-like et votre serviteur, s'est adjointe deux nouveau compagnons, Aurelie (que tout le monde connait, ou devrait), et Jia-Lun, un taiwanais rencontre a Khiva.
Les taxis connaissent bien les touristes et au premier pied pose a Nukus, on nous donnait deja du "Moynaq ? You go Moynaq ?". A Moynaq, nous avons dormi chez l'habitant. Ce dit habitant (la grand mere du jeune qui tenait le seul "hotel" de la ville, complet pour l'occasion) n'ayant pas l'eau courante et l'eau du reservoir avait une odeur bizarre. Enfin, nous nous en sommes sortis vivants. Eux y sont encore.
Avant cela, nous etions a Khiva au sujet de laquelle il n'ya rien a dire si ce n'est que c'est un parc d'attraction pour touristes, pire que Boukhara. Nous n'avons rien visite, en signe de protestation (a bas les marchands de souvenirs et les touristes italiens !)
Depuis ce matin nous sommes a Samarcande. Samarcande, bordel ! Toujours plus de monumentales mosquee timourides, de domes turquoises et de routards de la soie en velo. Heureusement, ce n'est pas Boukhara ni Khiva. A notre avis d'experts, c'est meme la ville historique la plus interessante depuis Isfahan.
La cybercafe vient de mettre de la techno mongoloide a fond la caisse. C'est ca aussi l'Ouzbekistan. Il est temps de partir ! On mettra des photos en ligne quand on trouvera un cyber-cafe avec un debit suffisant.
Moynaq, anciennement l'un des principaux port de peche sur la mer d'Aral, n'est plus qu'une ville fantome depuis que l'eau a recule a plus de 150 km de la ville. Les rares habitants qui y restent vivent au milieu d'une tempete de fine poussiere quasi-permanente. Les deux epiceries vendent des legumes trop vieux et des biscuits secs. Bien sur, il n'y a pas d'eclairage publique, mais meme de jour, les rues font penser a "la nuit des morts-vivants". Et donc Moynaq, desormais trou paume au milieu de nulle part dans le far-west ouzbek, attire chaque jour ses backpackers venus y chercher les frissons que leur procurent la vision stupefiante des plus photogeniques consequences de l'assechement de la mer d'Aral: les bateaux rouilles au milieu du desert.
Il faut dire que ces chalutiers desormais inutiles en train de rouiller sur une etendue de sable infinie sont assez sexy. Il y a de la belle photo a prendre, avant de rentrer se refugier dans une ville plus confortable. Pendant que les habitants de Moynaq doivent toujours se demander ce que leur misere a d'attirant pour les touristes.
Apres vote (j'etais contre), notre petit groupe a donc decide d'aller faire un tour sur la-bas. Nous etions six. La "Communaute du Visa Turkmene" formee il y a deux (trois ?) semaines a Teheran avec dans le but de passer en Ouzbekistan tous ensemble sains et saufs (car l'union fait la force), formee donc de Ben, Gawy le flamand aux chemises colorees, Jean-Michmuch l'afghan-like et votre serviteur, s'est adjointe deux nouveau compagnons, Aurelie (que tout le monde connait, ou devrait), et Jia-Lun, un taiwanais rencontre a Khiva.
Les taxis connaissent bien les touristes et au premier pied pose a Nukus, on nous donnait deja du "Moynaq ? You go Moynaq ?". A Moynaq, nous avons dormi chez l'habitant. Ce dit habitant (la grand mere du jeune qui tenait le seul "hotel" de la ville, complet pour l'occasion) n'ayant pas l'eau courante et l'eau du reservoir avait une odeur bizarre. Enfin, nous nous en sommes sortis vivants. Eux y sont encore.
Avant cela, nous etions a Khiva au sujet de laquelle il n'ya rien a dire si ce n'est que c'est un parc d'attraction pour touristes, pire que Boukhara. Nous n'avons rien visite, en signe de protestation (a bas les marchands de souvenirs et les touristes italiens !)
Depuis ce matin nous sommes a Samarcande. Samarcande, bordel ! Toujours plus de monumentales mosquee timourides, de domes turquoises et de routards de la soie en velo. Heureusement, ce n'est pas Boukhara ni Khiva. A notre avis d'experts, c'est meme la ville historique la plus interessante depuis Isfahan.
La cybercafe vient de mettre de la techno mongoloide a fond la caisse. C'est ca aussi l'Ouzbekistan. Il est temps de partir ! On mettra des photos en ligne quand on trouvera un cyber-cafe avec un debit suffisant.
Hello ben,
RépondreSupprimerOn suit tes périgrinations et c'est passionnant.
Si jamais il t'arrive de croiser un barbu (il doit bien y en avoir dans ton secteur!!!!), demande lui si il dort avec la barbe sur les draps ou sous les draps......... çà devrait l'occuper quelques nuits!!!!
A tes prochaines étapes.
Philippe