lundi 24 août 2009

All work and no play makes Jack a dull boy.

All work and no play makes Jack a dull boy.
All work and no play makes Jack a dull boy.
All work and no play makes Jack a dull boy.
All work and no play makes Jack a dull boy.
All work and no play makes Jack a dull boy.

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All work and no play makes Jack a dull boy.
All work and no play makes Jack a dull boy.

All work and no play makes Jack a dull boy.


Comme prevu, nous voici de retour a Samarcande. Sauf qu'on y est coinces pour plus longtemps que l'on pensait.

A la derniere minute, suite a un tuyau que m'a balance vendredi soir sur Gtalk un polonais croise sur un forum qui avait entendu parle a Samarcande d'un espagnol qui aurait obtenu son visa chinois grace a une agence de voyage situee pres de l'ambassade du Royaume-Uni a Tashkent, nous nous sommes rendus Samedi a la premiere heure a la dite agence afin laisser nos passeports et plein d'argent contre une promesse de visa pour la Chine. Et nous voila donc nus comme des vers a attendre a Samarcande que, en coulisse, entre l'agence et l'ambassade de Chine, des connections soient mises en jeu et des pates graissees, jusqu'a ce que, Vendredi prochain, nous puissions aller recuperer nos visas, inch'allah et enfin, (enfin !) quitter l'Ouzbekistan ou l'on a deja passe beaucoup trop de temps. Tout ceci afin de ne pas baser nos seuls espoirs sur l'ambassade de Bishkek, reputee de plus en plus intransigeante (sans meme parler de celle de Dushanbe).

A Samarcande, on a retrouve quelques bonnes vieilles tetes (Jean-Mich, des espagnols et des suisses a velo croises a Teheran et a Mashhad, et l'indetronable statue de Timur - Tamerlan - assis sur son rond-point). Une attente interminable commence, faite de longues apres-midis etendus sur des kurpachas a siroter du the et a echanger des blagues sur le Turkmenistan avec les autres voyageurs. Afin de rentabiliser ces journees de glandes j'essaye de potasser le guide de russe mais chaque nouveau chapitre avec ses declinaisons, ses accords et ses exceptions me donne envie de laisser tomber et de prier pour un futur proche dans lequel tout les peuples du monde parleraient anglais.

Les rues de Samarcande sont sens dessus-dessous depuis au moins deux semaines et la place du Registan est occupee par des repetitions d'un festival de musiques et de danses Asiatiques cense commence demain. Depuis hier, l'effervescence est a son comble et toutes les rues du centre font l'objet d'un petit lifting auquel semble participer toute la population, des mamies en robes aux soldats en treillis. Il faut dire qu'il parait que le president Karimov sera la alors pendant deux ou trois jours tout devra etre nickel. Comme le roi du Maroc, il faut qu'il continue a vivre dans l'illusion que toutes ses villes sont belles et propres et que tout le monde l'aime (tout comme les ouzbeks vivent dans l'illusion de faire partie d'un etat libre et democratique).










vendredi 21 août 2009

On a pris le metro a Tashkent...

...et on a meme pas eu mal.

Il faut dire qu'on avait tellement entendu d'histoires sur Tashkent, l'antre de la bete, la capitale de la corruption, ou il ne fait pas bon pour les etrangers de s'arreter plus que necessaire. Et de son metro, epicentre du racket touristique, truffe de flics vereux a l'affut des touristes pour leur prendre leur passeport et les detrousser de quelques dollars pour une raison ou pour une autre.

En fait, a notre arrivee a Tashkent, notre seule galere a ete a la gare routiere ou personne ne voulait nous indiquer comment prendre le bus pour le centre-ville mais ou tout le monde voulait nous y conduire moyennant dollars (ici tout le monde est chauffeur de taxi). Merci du service. (*) On a trouve un endroit ou pieuter pas cher assez facilement (un dortoir ultra-propre dans la gare) et le soir on a decouvert une ville calme, ouverte et agreable, peuplee d'ouzbeks, de russes, de coreens et aux trottoirs arpentes par plus de mini-jupes et de talons aiguilles qu'on en a jamais dans toute notre vie. Et lorsque l'on a pris le metro, ce n'est que mollement que quelques flics analphabetes ont demande a voir nos passeports, l'ont retourne dans tout les sens pour chercher le visa ouzbek, sans vraiment trop y croire, comme s'ils ne faisaient que repeter les gestes d'une ancienne coutume, maintenant vide de sens.

Le lendemain on est alles faire notre visa pour le Tajikistan pour un prix exorbitant paye a une soi-disant "agence de voyage"/caisse noire du consul. Nos autres missions ici a Tashkent (secondaires) se sont soldes par des echecs puisque: a) les seuls sacs de couchage vendus dans cette ville sont des enormes trucs de l'armee, b) selon plusieurs source, il serait impossible d'obtenir le visa chinois a Tashkent, mais d'apres d'autres si, alors on ne sait plus a quel saint se vouer mais en tout cas on quitte l'Ouzbekistan sans visa chinois et c) on fera le permis pour les Pamirs (les montagnes de l'est du Tajikistan) depuis Dushanbe.

Demain on retourne a Samarcande d'ou on partira dimanche pour Penjikent, Tajikistan. On pense rester 2 ou 3 semaines dans le pays, pour ressortir par le Kirgyzstan. Entre temps on compte traverser l'autoroute des Pamirs, toucher l'Afghanistan et passer plus de temps au dela de 4000 m d'altitude qu'il n'est raisonable. Stay tuned.

(*): pour la petite histoire, on a finalement trouve ce bus apres de longues recherches; une victoire de plus contre le cartel international des chauffeurs de taxi.

vendredi 14 août 2009

Samarchande

Nous sommes toujours a Samarcande parce que la vie y est facile, l'hebergement pas cher dans un B&B qui grouille de voyageurs de toutes sortes et que, puisque on est coinces en Ouzbekistan jusqu'au depart d'Aurelie le 19, autant se la couler douce.
Mais il y a autant d'aventures a vivre ici que dans le 7eme arrondissement de Paris. L'endroit est truste par les touristes (francais pour la plupart) venus ici se gorger pendant trois semaines du soleil et de l'exotisme oriental que leur ont promis les depliants touristiques. En les entendant se raconter entre eux les petits soucis de leur metro-boulot-dodo quotidien et comment ils ont achete leur maison et comment ils ont refait leur salle de bain avec Conforama, on a envie de s'arracher les cheveux et de continuer a fuire en avant.
Ici la barriere de la langue se fait plus infranchissable qu'ailleurs. En Turquie on avait notre petit dictionnaire, en Syrie, je pouvais me debrouiller en arabe, en Iran (et en Syrie aussi) on trouvait assez d'anglo- ou francophones partout pour pouvoir s'en sortir. Mais ici c'est le desert verbal. C'est a dire que, passe les notions de russe de Benoit (qui progressent chaque jour) et mes vieux restes de turc et de farsi qui me permettent de compter jusqu'a 10,000 en ouzbek et en tadjik, c'est le desert verbal. Seuls ceux qui ont quelque chose a vendre ou a promouvoir parlent francais ou anglais. Alors depuis qu'on est ici, nos relations avec l'autochtone se sont essentiellement reduites a du petit commerce. C'est fatiguant. Alors oui, d'accord, c'est avant tout de notre faute. On avait qu'a apprendre le russe avant de partir. Mais bon, n'empeche, vivement qu'on aille voir ailleurs.
En attendant, voila des photos de la semaine passee.

mardi 11 août 2009

Khiva-Moynak et retour: l'autoroute de la desolation (Highway to Hell)

Alors voila. Dans l'ouest de l'Ouzbekistan il y a la Republique Autonome du Karakalpakstan. (Qoraqalpog'iston Respublikasi en ouzbek). Un grand desert entre les champs de coton de l'Amu-Darya et le pourtour desole de la mer d'Aral declinante, et une seule ville notable, Nukus, 60 000 ames. Pas grand chose a voir a priori. Pourtant, une bonne partie des touristes en Ouzbekistan suit jusqu'a son extremite la route defoncee qui traverse le Karakalpakstan pour aller a la ville de Moynaq, 4 heures de routes de Nukus, et au moins 12 de Boukhara. Mais pourquoi ? Mais pour aller voir la misere, la vraie, morbleu !
Moynaq, anciennement l'un des principaux port de peche sur la mer d'Aral, n'est plus qu'une ville fantome depuis que l'eau a recule a plus de 150 km de la ville. Les rares habitants qui y restent vivent au milieu d'une tempete de fine poussiere quasi-permanente. Les deux epiceries vendent des legumes trop vieux et des biscuits secs. Bien sur, il n'y a pas d'eclairage publique, mais meme de jour, les rues font penser a "la nuit des morts-vivants". Et donc Moynaq, desormais trou paume au milieu de nulle part dans le far-west ouzbek, attire chaque jour ses backpackers venus y chercher les frissons que leur procurent la vision stupefiante des plus photogeniques consequences de l'assechement de la mer d'Aral: les bateaux rouilles au milieu du desert.
Il faut dire que ces chalutiers desormais inutiles en train de rouiller sur une etendue de sable infinie sont assez sexy. Il y a de la belle photo a prendre, avant de rentrer se refugier dans une ville plus confortable. Pendant que les habitants de Moynaq doivent toujours se demander ce que leur misere a d'attirant pour les touristes.

Apres vote (j'etais contre), notre petit groupe a donc decide d'aller faire un tour sur la-bas. Nous etions six. La "Communaute du Visa Turkmene" formee il y a deux (trois ?) semaines a Teheran avec dans le but de passer en Ouzbekistan tous ensemble sains et saufs (car l'union fait la force), formee donc de Ben, Gawy le flamand aux chemises colorees, Jean-Michmuch l'afghan-like et votre serviteur, s'est adjointe deux nouveau compagnons, Aurelie (que tout le monde connait, ou devrait), et Jia-Lun, un taiwanais rencontre a Khiva.
Les taxis connaissent bien les touristes et au premier pied pose a Nukus, on nous donnait deja du "Moynaq ? You go Moynaq ?". A Moynaq, nous avons dormi chez l'habitant. Ce dit habitant (la grand mere du jeune qui tenait le seul "hotel" de la ville, complet pour l'occasion) n'ayant pas l'eau courante et l'eau du reservoir avait une odeur bizarre. Enfin, nous nous en sommes sortis vivants. Eux y sont encore.

Avant cela, nous etions a Khiva au sujet de laquelle il n'ya rien a dire si ce n'est que c'est un parc d'attraction pour touristes, pire que Boukhara. Nous n'avons rien visite, en signe de protestation (a bas les marchands de souvenirs et les touristes italiens !)

Depuis ce matin nous sommes a Samarcande. Samarcande, bordel ! Toujours plus de monumentales mosquee timourides, de domes turquoises et de routards de la soie en velo. Heureusement, ce n'est pas Boukhara ni Khiva. A notre avis d'experts, c'est meme la ville historique la plus interessante depuis Isfahan.

La cybercafe vient de mettre de la techno mongoloide a fond la caisse. C'est ca aussi l'Ouzbekistan. Il est temps de partir !
On mettra des photos en ligne quand on trouvera un cyber-cafe avec un debit suffisant.

mercredi 5 août 2009

Le reste de l'actualite en images.

Quelques photos de l'Iran et du Turkmenistan sur Picasa.

Demain on quitte Boukhara pour Khiva. Apres, on se tate encore: va-t-on sombrer dans le voyeurisme malsain en allant regarder les bateaux rouiller a Moynaq, ancien port de peche de la mer d'Aral maintenant village sec et delabre ou va-t-on preferer le climat plus clement des montagnes du nord du pays ?

dimanche 2 août 2009

Fear and Loathing in Ashgabat (Ashgabat Parano)

Putain, un mois.

Un mois sans nouvelles alors qu'il s'est passe tellement de choses en Iran. Il faut dire qu'on a pas arrete. Entre les visites d'Isfahan, de Yazd,de Shiraz (ou l'on a pu gouter a outrance a l'hospitalite Iranienne et a de la vodka importee d'Irak), d'Alamut (Ben) et de Kashan (moi) puis notre attente interminable de notre visa de transit Turkmene a Teheran (et chaque jour on se demandait: 'pourquoi, mais putain pourquoi ou se fait du mal comme ca ?'), les rencontres innombrables avec des Iraniens qui, dans la rue, les bus, les restaurants, les chaikhanas, venaient discuter avec nous, nous donner des coups de main, ou simplement nous souhaiter "welcome to Iran", la chaleur etouffante de Yazd, la pollution dense et noire de Teheran, la mosquee de l'Imam Khomeini a Isfahan et le mausolee de l'Imam Reza a Mashhad ou le bureau de renseignement, me prenant pour un pelerin etranger, a absolument tenu a me coller un guide avant que je ne m'eclipse, il serait un peu inutile d'essayer de resumer 25 jours d'Iran tellements remplis que nous n'avaons meme pas eu le temps de nous poser dans un cybercafe assez longtemps pour vous raconter nos histoires. Peut-etre qu'on fera ca plus tard. Peut-etre pas.

En tous cas, on a quitte la civilisation le 28 Juillet au poste frontiere de Farakhs comme prevu, avec deux autres routards de la Soie, rencontres pour l'un a Van et l'autre a Isfahan. Car le trajet Europe-Chine est tres frequente, et rien que dans les hotels en Iran on a croise une douzaine d'autres voyageurs qui faisaient le meme parcours sur l'autoroute de la soie.

Et vlan, nous voila au Turkmenistan ! Un pays ou l'hospitalite n'existe pas, ou les expats de chez Bouygues deversent leurs betons pour construire les monuments megalos en marbre blanc du president-dictateur-general, ou les etranger sont devisages de la tete au pied par des hordes de regards niais et bovins, ou meme les chauffeurs de bus ont tente de nous arnaquer et ou le controleur du train de nuit Ashgabat-Mary nous a extorque quelques manats, toujours avec un regard bovin et un sourire niais. (*) De quoi vous faire passer l'envie d'aller faire du tourisme. Heureusement Benoit, grace a sa maitrise totale du russe Assimil, a pris la tete de notre petite troupe et a reussi a nous sortir de la plupart des mauvais coups.

Toujours est-il que, apres 3 jours la-bas, nous voulions tous sortir le plus vite possible de ce caniveau d'humanite qu'est le Turkmenistan. Mais lorsque nous nous avons voulu prendre la route du poste-frontiere de Farap au nord hier matin depuis Merv, nous avons trouve porte close. Pour etre exact, nous avons trouve riviere en crue. Car en plein milieu du desert, alors que l'ete il est cense faire 50 degres de secheresse au Turkmenistan, on a trouve le moyen d'essuyer au moins deux orages et de la pluie et avec tout ca, l'Amu-Darya a deborde, engloutissant la route, ou le pont, ou un truc comme ca (le russe de Benoit n'est pas parfait non plus - on a juste compris: eau, Amu-Darya et route, et puis on a nous-meme rempli les blancs). Donc demi-tour, et nuit a Turkmenabat dans un vieil hotel sovietique ou, pour la premiere fois un(e) turkmene nous a lance un "welcome to Turkmenistan".

Ce matin, donc on a passe la frontiere a Farap sans coup ferir, en franchissant le pont flottant sur les eaux tumultueuses de l'Amu-Darya a pied pendant que qu'il se faisait consolider au chalumeau et que la file de poids lourds Turcs et Iraniens en transit s'allongeait a vue d'oeil derriere nous. A notre arrivee en Ouzbekistan, un chauffeur de taxi a failli se battre avec notre chauffeur de marshrutka (minibus) pour nous recuperer et nous emmener a Boukhara (apres que nous ayons refuse au moins dix fois son offre). C'est sympa de se sentir desire comme ca mais apres le Turkmenistan, on pensait avoir laisse l'asile de fous derriere nous.

Depuis ce midi donc, on peut de nouveau se lover confortablement au creux des bras de la chaleureuse civilisation persane. On est a Boukhara, notre maison d'hotes est confortable et pas chere et on a bien envie de souffler un peu. Ce soir inch'allah on retrouve Aurelie. Et la, vodka !


(*) Pour etre honnete, apres l'Iran, se retrouver au Turkmenistan nous a apporte deux choses extremement positives: l'alcool y coule a flot, et les femmes y sont en robes (parfait pour divertir nos deux petits soldats apres 25 jours de republique islamique). (**)

(**) Un dernier point positif: avec trois monnaies pour exprimer les prix (le nouveau manat, les anciens manat dont 5000 valent un des premiers et les dollars dont l'un vaut 2.8 nouveaux ou 14 000 anciens manats - vous suivez ?) , le Turkmenistan nous a entraine au calcul mental rapide, reactif et dans des conditions extremes (comprendre: entoures d'une horde des dix chauffeurs de taxis qui nous gueulents des prix en russe et en turc)